Accueillir et aimer ses fragilités

 

J’aime les jolies histoires qui m’apprennent à réfléchir, à me poser les bonnes questions et me permettent de m’élever.

Aussi, cette semaine, lors des séances hebdomadaires de yoga, j’ai eu envie de partager avec mes élèves ce conte chinois qui aborde les fragilités, les fêlures, les manques. Et il n’y a pas de raison que vous n’en profitiez pas vous aussi.

Une vieille femme possède deux grands pots, chacun suspendu au bout d’une perche qu’elle transporte sur son épaule pour aller chercher de l’eau. A la fin de sa longue marche, du puits vers la maison, l’un des deux pots, fêlé, n’est plus qu’à moitié rempli d’eau. Le pot intact est très fier de lui. Mais le pauvre pot fêlé, lui, a honte de son imperfection, triste de ne pouvoir faire que la moitié de son travail.

Au bout de deux années, il s’adresse à la vielle dame alors qu’ils sont près du puits. “J’ai honte, car ma fêlure laisse l’eau goutter tout le long du chemin vers la maison.”

La vieille femme sourit : “As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin, alors qu’il n’y en a pas de l’autre côté ? Comme j’ai toujours su ta fêlure, j’ai semé des graines de ton côté du chemin. Chaque jour, sur le chemin du retour, tu les as arrosées. Pendant deux ans, grâce à toi, j’ai cueilli de superbes fleurs pour décorer ma table.”

Extrait de L’âme du monde – Frédéric LENOIR

Ce conte nous montre qu’une imperfection peut devenir un don, une force pour qui sait la voir.

C’est l’idée que nous avons de nos fragilités qui fait obstacle à notre épanouissement. Cette honte que nous pouvons ressentir parfois, sera vue différemment par une autre personne qui pourra y voir un atout et nous aidera à la surmonter pour la rendre positive.

Vos fragilités, vos forces

Les fêlures, les manques, les fragilités font partis de chacun de nous tout comme nos forces et nos dons. Nous sommes invariablement constitués de ces deux ensembles. Et parce que nous possédons ces deux ensembles en nous, nous sommes tour à tour le soutien de l’autre lorsqu’il en a besoin par nos forces et celui qui réclame de l’aide d’autrui dans les moments de doute.

On peut se relier aux autres en conjuguant nos forces mais il ne faut pas oublier que l’on peut aussi se compléter par nos manques et nos fêlures.

Michel Audiard disait : Bienheureux les fêlés, car il laissent passer la lumière !

Alors, à votre tour, apprenez à accueillir et aimer vos fragilités. Acceptez vos “défauts”, faites-en un don. Remerciez-les d’être là en vous et utiles à quelque chose pour vous-même ou pour les autres.

Bref laissez entrer la lumière par vos fêlures.

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