Une nouvelle fois j’ai lu un conte à la fin des cours de cette semaine : le secret du bonheur. J’aime en yoga faire travailler le corps mais aussi l’esprit pour apprendre à unir les deux et comprendre que le travail sur l’un permet de modifier l’autre et inversement.
Voici l’histoire d’un enfant qui demande à son père le secret du bonheur. Alors le père dit à son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne, le fils à pied. Et les gens du village de s’indigner : “Quel mauvais père qui oblige ainsi son fils à aller à pied !
— Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.”Le lendemain, le père installe son fils sur l’âne tandis que lui marche à côté. Les gens du village lancent alors : “Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
— Tu as entendu, mon fils ? Rentrons à la maison.”Le jour suivant, ils montent tous les deux sur l’âne. Les villageois de dire : “Ils n’ont donc aucun cœur pour surcharger ainsi cette pauvre bête !
— Tu as entendu, mon fils ? Rentrons à la maison.”Le jour suivant, ils partent en portant eux-mêmes leurs affaires, l’âne marchant derrière eux. Les gens du village commentent de plus belle : “Voilà qu’ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C’est le monde à l’envers !
Arrivés à la maison, le père dit à son fils : “Tu me demandais le secret du bonheur ? Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu’un pour y trouver à redire. Fais ce que tu aimes ou ce que tu penses juste de faire, et tu seras heureux !” »
Extrait de L’âme du monde – Frédéric LENOIR
Ahhhh le regard des autres, qui n’y a pas été confronté dans sa vie et en a bien souvent tenu compte, au risque de ne pas suivre ses propres envies et désirs
Plaire ou ne pas déplaire
Nous agissons le plus souvent pour plaire ou ne pas déplaire à certaines personnes que nous estimons et/ou que nous ne voulons pas décevoir. Nos actions ou réactions se conforment alors aux usages communs, à la bienséance, à la norme sociale. Pour rentrer dans le moule et ne pas attirer l’attention sur soi, pour rester discret, à l’abri du regard des autres. Ce regard que nous craignons, que nous appréhendons car il est emprunt d’un jugement.
Nous devenons alors prisonniers de ce regard, de ce jugement et s’en libérer demande parfois beaucoup d’efforts tellement nous n’avons pas conscience d’agir en fonction du regard d’autrui sur nous.
Le secret du bonheur
Pour devenir libre de ce regard et pouvoir s’en détacher, il faut prendre conscience de cette attitude. Et ce n’est pas ce qui est le plus facile à réaliser dans nos sociétés occidentales.
“Faire ce que tu aimes, ou ce que tu penses juste de faire”, voilà le conseil de ce père à son fils pour trouver le bonheur.
Etre soi dans son individualité avec ses désirs, ses envies, ses besoins et être honnête avec tout cela. Oser tout simplement, accepter sa vraie nature, suivre son chemin sans se soucier de ce que les autres auront à y redire. Juste être vrai.
Ce n’est pas toujours facile. Mais prendre conscience du regard des autres sur nos actions et réactions, c’est déjà avancer dans la bonne direction. Il reste ensuite à continuer à œuvrer pour se dévoiler à soi-même et aux autres sans peur car nous savons en notre for intérieur que nous sommes sur la voie du bonheur.